Sommaire

7 - Préface

9 - Au temps du rêve, la Terra incognita…

23 - L'Australie aborigène

47 - L'aventure verte grandeur nature

77 - Sur les pistes rouges de l’outback

105 - Enfer ou paradis tropical ?

125 - Le paradis littoral

145 - L'aventure citadine

158 - Bibliographie et sites Internet

EXTRAITS

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Tarif 29 euros édition de luxe brochée

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BEAU LIVRE Edition brochée 164 pages

format 22 X 29 cm - 250 photos couleur

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les pistes du rêve

Les voies du rêve décrivent les parcours empruntés par les Esprits Ancestraux pendant le « Rêve ». Alors qu’ils marchaient sur ces chemins, ces Esprits donnèrent vie aux roches, aux plantes et aux animaux par leurs chants. Ces chemins sont sacrés et il existe des chansons et des cérémonies qui décrivent la façon de les parcourir, à travers les terres et les mers, reliant entre eux de nombreux sites sacrés qui forment un réseau de pistes qui sillonnent le pays. Ces « pistes du rêve » peuvent s’étendre sur des centaines, voire des milliers de kilomètres à travers le désert jusqu’à la côte et peuvent être partagées par plusieurs peuples dont le territoire est traversé.

Au temps du rêve, la Terra incognita…

L’ombre et la lumière d’une réalité

Contrairement aux idées reçues, la plupart des Aborigènes ne vit pas dans le Nord. Les données statistiques montrent qu'ils habitent d’abord en Nouvelle-Galles du Sud, notamment autour de Sydney et Coffs Harbour. Vient ensuite le Queensland où ils se répartissent autour de Brisbane, l’intérieur du pays et la côte tropicale jusqu’à la péninsule du cap York. On les retrouve ensuite en Australie-Occidentale, principalement autour de Perth et au Kimberley. Dans le Territoire-du-Nord peuplé de seulement deux cent cinquante mille habitants, ils composent 30% de la population. Le reste habite le Victoria, l’Australie-Méridionale et la Tasmanie, où ils ne représentent qu’une infime minorité.

De nos jours, ceux qui ne veulent plus se morfondre sur le sort des uns ou des autres, adoptent une attitude plus positive en regardant les pistes qui donnent des résultats. Hormis des succès personnels dans des domaines bien spécifiques de la justice ou de la politique (Noel Pearson, Adam Giles, Nova Peris), bon nombre d’Aborigènes se sont illustrés principalement dans les sports et les arts.…/…

Sur les écrans de cinéma, David Gulpilil a fait l’unanimité dans 14 films dont WalkaboutThe tracker  et Les chemins de la liberté  et maintenant Crusoe Kendall attire toute l’attention (10 canoes, Australia  et  Le Guerrier endormi ). A la télévison, Ernie Dingo et Deborah Mailman sont devenus des acteurs familiers. L’écrivain David Unaipon est commémoré sur les billets de 50 dollars pour avoir été le premier à publier un ouvrage sur les mythes aborigènes. A sa suite, des poètes comme Oodgeroo Noonucca ou Yvette Holt et des écrivains comme Sally Morgan, Marcia Langton, Alexis Wright ( Carpentaria ) et Kim Scott plusieurs fois primés avec  The Dreadman dance ..…/… à suivre.

Les pistes du rêve sont ce lien imaginaire qui relie chaque humain à son environnement et son histoire personnelle à travers le temps, jusqu’aux origines. Les humains sont reliés à leur terre et à des sites précis. Lorsqu’un site est remarquable par sa forme, sa couleur, son emplacement, son étrangeté, c’est parce qu’il a une histoire personnelle et précise avec les ancêtres totémiques. Le lieu est reconnu sacré, respecté, parfois interdit à certaines personnes (par exemple les femmes), et chaque Aborigène ressent une obligation pour le préserver, en accomplissant des rituels et en chantant les récits originels pour perpétuer son histoire.

Ainsi le monde aborigène ressemble à une immense toile d’araignée où s’entrelacent les pistes de rêves de tous les humains, au centre de laquelle règnerait l’Être suprême, Baïame, Altjira, ou le Serpent arc-en-ciel.

Les cultures aborigènes sont d’abord centrées sur la Nature. Une relation spirituelle lie les êtres humains, les animaux, les plantes, les astres. Dans le Rêve, il n’y a pas de distinction claire entre les hommes et les animaux et des esprits sont capables de prendre une forme humaine ou animale..…/… à suivre

L’Australie aborigène

Extrait...

L’Australie verte menacée par les Blancs

A présent, environ trois cent quatre-vingts espèces d’animaux sont considérées en danger et protégées sur le territoire australien. Depuis l’arrivée des Blancs, les scientifiques ont répertorié vingt-sept espèces de mammifères disparus, une vingtaine d’oiseaux, ainsi que quatre espèces de grenouilles. Par ailleurs, aucune recherche du même genre n’a été menée sur les plantes, les reptiles et les insectes. L’implantation des colons a repoussé la faune sauvage, supprimé des espèces jugées nuisibles (comme le tigre de Tasmanie), décimé par des maladies des animaux fragilisés. De surcroît, l’importation d’autres animaux a créé des déséquilibres qui ont mis à mal la faune endémique. Ainsi l’arrivée massive de moutons et bovins a appauvri les sols semi-désertiques. L’importation de prédateurs, tels que le renard ou le chat, ont mis en difficulté la faune locale. Pire, lorsque l’homme a cru bien faire en introduisant un animal nouveau, son geste inconsidéré a parfois engendré une prolifération impossible à juguler. C’est le cas du lapin qui s’est multiplié à la vitesse grand V, au point qu’à l'entrée de certains villages une pancarte vous rappelle que le contrôle des lapins est la responsabilité de chacun… En fait, tous les animaux introduits en Australie ont rencontré un milieu si favorable qu’ils ont proliféré au point d’inverser l’équilibre avec les espèces endémiques. C’est le cas des cochons devenus sauvages, des chameaux afghans relachés après la construction de la voie ferrée centrale, des chevaux, des chèvres, des buffles.../…

La calamité qui préoccupe actuellement l’Australie est le crapaud-buffle appelé cane toad (Rhinella marina) importé d’Hawaii en 1935 pour nettoyer les champs de canne à sucre d’insectes spécifiques.

Tout d’abord, on importa cent deux crapauds-buffle, et l’opération semblant positive, on en rajouta soixante-deux mille. La bête apprécia tellement le Queensland qu’elle grossit, se multiplia et envahit, aujourd’hui, la moitié du pays. On estime la population à deux cent cinquante millions. En 2007, un spécimen fut capturé près de Darwin : il mesurait trente-huit centimètres pour deux kilos ! L’animal avait doublé de poids, avec les pattes arrière se sont allongées, comme pour mieux envahir les régions pas encore touchées..…/… à suivre.

A mesure que s’éloigne la frange littorale où habitent 90 % des Australiens, vous entrez dans le bush, puis, peu à peu, les forêts d’eucalyptus deviennent clairsemées, les acacias se rabougrissent, le continent rouge se révèle progressivement dans toute son aridité, sa rudesse, sa pureté : c’est l’outback. Bientôt ne persiste que le spinifex, ces buissons d’herbes piquantes où se cachent de gros lézards à queue courte (Tiliqua rugosa), des goannas (Varanus varius), des dragons et autres scinques à langue bleue (Tiliqua multifasciata). Les kangourous ne s’aperçoivent qu’entre le crépuscule et le petit matin. Le reste du temps, ils vivent cachés à l’ombre de petits bosquets, ou bien profitent de la moindre anfractuosité du terrain pour gagner un soupçon de fraîcheur. De temps à autre, une maison complètement isolée, avec un toit de tôle qui évoque plus une baraque qu’une demeure : c’est une station, une ferme d’élevage au milieu de nulle part. Sur la grande route bitumée, les longues distances sont jalonnées, tous les deux ou trois cents kilomètres, de road houses, des stations- (multi) service où vous trouverez le minimum vital : essence, petit atelier de réparation, magasin de produits mécaniques et alimentaires, bar, restaurant simple, hôtel, camping, téléphone et informations diverses. Une fois sorti de cette oasis civilisée, plus rien : la ligne droite, l’immensité sauvage. …/… à suivre.

Sur les pistes rouges de l’outback

Extraits...

Des stations au milieu de nulle part

Visiter une ferme d’élevage est une expérience singulière. Les grandes cattle stations ressemblent presque à un village avec ses différents corps de métier, ses véhicules et, parfois, ses hélicoptères. Les moyens ne manquent pas pour ne pas se sentir isolés. Mais au-delà de la technologie il s’agit davantage d’un choix de vie qui ne concerne que peu d’Australiens. Je me souviens d’avoir longuement discuté avec un fermier en plein Kimberley, Peter de la station Yeeda. Avec un large sourire sous son chapeau de cow-boy, il est libre, décontracté et plein d’humour. Il exploite six cent mille hectares de savane où paissent trente six à trente huit mille têtes de bétail. Pour un Européen, ces chiffres donnent le tournis, d’autant que pour rassembler une partie de son immense troupeau, Peter utilise deux hélicos. «Ils couvrent quarante mille hectares en trois heures et demi, alors qu’à terre, cela nous prendrait deux jours». Rentabilité... efficacité. Trois mille bovins sortent rapidement des fourrés et Peter n’a plus qu’à les sélectionner : élevage, castration, reproduction ou directement exportation. «On a le meilleur bœuf du monde. Pas de médicaments, pas d’additifs, uniquement de l’herbe naturelle». «Et à chaque fois qu’il pleut, ce sont des dollars qui tombent du ciel...de l’argent facile !». Les conditions sont rustiques. Les animaux naissent et vivent en totale liberté. Aucun humain n’est là pour les surveiller ou les stresser. L’herbe abonde et la qualité de la viande reste inégalée...…/… à suivre

Le sud australien, est surtout dédié à l’élevage ovin pour sa viande et sa laine.  Les meilleurs mérinos donnent six kilos de laine par tonte… C’est l’or blanc australien qui s’avère cependant très sensible aux aléas climatiques, comme me l’a avoué Marc, un ami de la famille. «Aux meilleurs moments,  j’ai huit mille moutons, mais il suffit de quelques années de sécheresse pour que tout périclite. Le paysage verdoyant devient désert aride et les bêtes meurent une par une». Après l’euphorie des belles années 90 l’Australie est passée de 170 000 ovins  à 70 000 aujourd’hui, ce qui la place encore au second rang mondial derrière la Chine.…/… à suivre.

A la rencontre des Aborigènes

Hormis les rencontres fortuites personnelles, il n’est pas facile de s’imprégner de culture aborigène. En ville, les Aborigènes se réduisent à des ombres passagères qui hantent le pavé ou guettent l’ouverture du magasin d’alcool. La visite de villages n’est pas du tout une coutume, si tant est qu’il y ait quelque chose à voir. Beaucoup de zones sont interdites aux non-Aborigènes et vous ne pourrez vous y rendre que sur invitation, après avoir accompli une demande d’autorisation. Vous n’êtes pas spécialement bienvenu si on ne sait pas votre but, votre projet. Les conditions de vie sont précaires, l’environnement souvent déglingué et les Aborigènes s’avèrent timides et très réservés. N’entrez pas dans une maison à moins d’y être invité, et le soir, mieux vaut ne pas trop trainer pour éviter les jeunes éméchés en goguette. D’ailleurs, les rares terrains de camping en milieu aborigène sont souvent grillagés et cadenassés pour votre sécurité. En général, les Aborigènes sont d’un caractère doux, calme, peu expansif, réservé ou timide. Si de l’alcool traine, mieux vaut changer de trottoir car les même personnes peuvent devenir agressives, déraisonnables à l’excès, violentes. Leurs organismes supportent mal l’alcool d’autant qu’ils le consomment sans retenue..…/… à suivre.

L'aventure verte grandeur nature

Extraits...

Tasmanie

le paradis vert

Jadis de triste renommée, à cause de Port Arthur et l'île Sarah où sont passés tant de forçats, la Tasmanie a mis du temps pour redorer son blason. Peu peuplée (530 000 habitants), avec un climat qui rappelle le sud de l'Angleterre, cette île verte héberge beaucoup de forêts aux accents luxuriants : fougères géantes, eucalyptus vertigineux et "pins huon" (Lagarostrobos franklinii). Cet arbre tire son nom du breton Huon de Kermadec, commandant de l'« Espérance », chargé par le roi Louis XVI de retrouver La Pérouse en 1791. Huon a aussi donné son nom à une rivière et une petite ville. Moins vertigineux "l'arbre de cuir" (leatherwood  - Eucryphia lucida) est à l'origine d'un des meilleurs miels d'Australie.

Paradis de verdure, de fraicheur lorsque le continent succombe sous la canicule, la Tasmanie séduit tous les amoureux de la nature. Gagnés sur la forêt, de vastes paturages accueillent bovins et ovins qui donneront plein de lait à exporter et d'excellents fromages comme le Mersey Valley. Plus confidentielle, la viticulture brille néanmoins par sa qualité.

Dommage que cette île merveilleuse se soit développée au détriment des Aborigènes, exterminés jusqu'au dernier, en 1876. La faune, quant à elle, n'eut rien à envier puisque le dernier tigre de Tasmanie (Thylacinus cynocephalus) fut abattu en 1930. Reste aujourd'hui les fameux diables de Tasmanie (Sarcophilus harrisii) dont beaucoup luttent aujourd'hui contre une maladie cancéreuse de la face .…/…

Enfer ou paradis tropical ?

Extraits...

La Savannah Way

Cette grande piste mythique relie Cairns à Broome, de l'est à l'ouest à travers tout le Nord tropical. D’un bout à l’autre, il faut au minimum  six jours de route. Une partie emprunte la route bitumée, de Cairns à Normanton, une autre de Mataranka à Kununurra, avant d’enchainer sur la piste de la Gibb River road au Kimberley. Du côté Queensland, ce sont les anciennes villes minières de Chillagoe, Mount Garnet et Croydon qui attirent l’attention, bien qu’il ne reste que des vestiges éparpillés et mal conservés. Au meilleur de la ruée vers l’or en 1886,  Croydon accueillait 7000 habitants. Il n’en reste que 250 aujourd’hui. A Normanton vous accueille la réplique du plus grand crocodile d’Australie, un monstre de 8,63 mètres abattu en juillet 1957 par une jeune femme, Krystina Pawlowska. L’animation se tient plutôt à 50 kimomètres, à Karumba, au bord de la mer, où plusieurs entreprises se sont spécialisées dans les grosses crevettes, les «banana prawns». Les pêcheurs vacanciers affluent ici, car le site est renommé pour la pêche sportive de grands maquereaux espagnols, de saumons argentés et de barramundis.…/…

Depuis Normanton, les voyageurs plus aventureux préfèrent la piste vers Burketown, la vraie Savannah way. Ce village poussiéreux doit son nom au dernier camp de Burke et Wills à proximité. Ces infortunés aventuriers avaient tenté la traversée du continent sud-nord en 1860. Trois équipiers sur quatre moururent de faim. Le lieu est sinistre, désolé. On y voit encore les troncs d’arbre gravés par les aventuriers en souffrance, en pleine saison des pluies.…/…

Notre voyage continue cent kilomètres plein ouest vers "la cité perdue", complètement isolée au loin de Cape Crawford. Une autre, du même nom, s’étend quatre vingt dix kilomètres plus au Nord, dans le nouveau Parc National de Limmen. C’est ce site qui restera notre préféré de toute la savannah Way. Seuls dans cet écrin de verdure, nous découvrons une centaine de doigts rocheux verticaux, grands comme des buildings. On dirait un jeu de crayons rouges géants planté par des Titans et nous errons entre eux, la tête en l’air, émerveillés. A chaque détour un angle spectaculaire, une érosion inhabituelle, un équilibre précaire. Les verticales sont osées, les roches rongées à leur base et on sent parfois des blocs prêts à vaciller. La nuit, dans le vacarme des insectes stridents, les silhouettes rouges sont devenues noires, encore plus impressionnantes..…/… à suivre

La grande aventure du Cap York

Le Cap York est cette péninsule du nord-Est australien qui équivaut à la superficie de toute l’Angleterre, peuplé seulement de dix huit mille habitants, en grande majorité aborigène.

Le premier à explorer cette jungle tropicale fut Edmund Kennedy en 1848. Parti avec treize équipiers, il essaya de vaincre la jungle épaisse, les marécages infestés de crocodiles, mais il s’épuisa littéralement et l’agressivité des Aborigènes prit le dessus. Il périt à l’âge de trente ans. Seulement trois de ses équipiers survécurent. Les autres sont morts de maladie, de faim ou de blessures sous les lances des Aborigènes. La région fut finalement conquise avec difficulté en 1864 par les frères Jardine. Vingt trois ans plus tard, en 1887, on construisit sept stations de relais télégraphiques, bien protégées. Une première route fut inaugurée en 1928, la « old telegraph track », la "piste du vieux télégraphe". Depuis lors, elle a été rallongée, et aux passages les plus scabreux, doublée par la Development Road. Mais encore aujourd’hui elle garde toute sa notoriété, notamment chez les adeptes du 4 X 4 qui de toute l’Australie, accourent ici se mesurer à cette nature brute. Au total, la piste rouge s’étend sur six cent cinquante kilomètres de long, de Laura, jusqu’à la pointe Nord de l’Australie, le Tip.

Sur le long ruban rouge, on ne compte plus en kilomètres, mais en heures de poussière, de tôle ondulée, de rivières à traverser, en espérant que la pluie ne tombe pas, et que la mécanique tienne bon. La development road a beau être assez large, sa tole ondulée creusée lentement par les voitures, la rend très dangereuse dans les virages. Pour anticiper les risques de dérapage, beaucoup de conducteurs prennent les virages à la corde, au risque de rencontrer un véhicule en sens inverse. Les accidents sont nombreux. Des road trains empruntent aussi cette route, et il vaut mieux se tenir à distance, car ils trimballent en permanence un gros nuage de poussière empêchant toute visibilité, et plein de petits cailloux volants destinés à votre pare-brise. Coën est le seul village digne de ce nom sur la route, l’occasion de faire quelques courses et un plein, car plus on monte sur la piste, plus le prix du carburant grimpe. Les rares stations service sont un lieu de passage obligé où, quelque soit le prix, vous casquez ! ..…/… à suivre

Le paradis littoral

Extraits...

Beauté sauvage et sales bestioles...

La beauté des côtes australiennes n’a d’égale que leur faible fréquentation, en dehors des grandes agglomérations. L’eau transparente, le sable blanc et la nature sauvage incarnent les rêves des immigrants et il faut reconnaître que la réalité dépasse souvent l’imagination. Se retrouver seul sur une immense plage de sable blanc, le 4 x 4 arrêté, attablé devant un beau verre à pied rempli de vin blanc : voilà un grand fantasme australien. No worries, dit-on ici à chaque instant. Cette expression courante revêt plusieurs significations : « pas de problèmes », « aucun souci » ; sous-entendu « ne vous inquiétez pas » ou bien « ne m’inquiétez plus », c’est-à-dire « laissez-moi tranquille ». La quête du paradis est un souci quotidien et dès qu’on s’en approche on ne veut plus penser à rien. No worry, mate est le credo des épicuriens.

Si vous rêvez de lézarder sur le sable blanc, mieux vaut vous prévenir de quelques désagréments qu’on n’imagine pas forcément sur papier glacé, mais qui font bel et bien partie de la réalité. Méfiez-vous tout d’abord du soleil australien. Dans l’hémisphère sud, l’air est très pur, et les rayons ultraviolets très agressifs. Munissez-vous d’une crème solaire performante et n’hésitez pas à vous beurrer copieusement, même si un petit vent souffle. L’Australie détient malheureusement le record mondial de cancers de la peau.

En fin d’après-midi, dès le coucher du soleil, commencent à zonzonner les insectes. Finies les soirées en couleur et les poses photo, le voyageur sensible commence la guerre aux insectes et se gratte à gogo. La côte nord du Queensland, la région de Darwin, regorge d’insectes volants minuscules qu’on appelle midges (Ceratopogonidae), de véritables petites pestes, de la taille d’une puce, aussi insignifiantes qu’agressives. Elles hantent les bords de mer, les cours d’eau, les marécages, jusqu’à des dizaines de kilomètres à l’intérieur des terres. Vous craignez les crocodiles, les requins, mais vous risquez mille fois plus d’être embêtés par ces lilliputiens.

Un autre fléau des côtes tropicales se trouve dans l’eau, uniquement pendant la saison humide (de novembre à avril), les chercheurs ignorent pourquoi : les méduses. ..…/… à suivre

                La Grande Barrière de corail

Le Français Louis de Bougainville la découvrit le premier en 1768, avant que le capitaine James Cook ne s’y accroche deux ans plus tard, l’obligeant à réparer au Cap Tribulation, le « cap des ennuis ». La Grande Barrière de corail constitue le plus grand récif corallien du monde puisqu’il s’étire sur environ 2 600 kilomètres, de Bundaberg, célèbre pour son rhum et sa canne à sucre, à la pointe de Cape York dans le détroit de Torres. D’une superficie équivalente à celle de l’Allemagne, et composé d’environ cinq mille îles ou récifs, l’ensemble est considéré comme la plus grande structure vivante sur Terre. Car le corail est un organisme vivant, habité et formé par des colonies de polypes vivant en symbiose avec un végétal microscopique, une sorte d’algue appelée zooxanthelle. Si ces zooxanthelles sont expulsées, en raison de la pollution ou du réchauffement, le corail perd sa couleur et blanchit. Sur la Grande Barrière de corail, les scientifiques ont recensé trois cent cinquante sortes de coraux, ce qui rend le paysage sous-marin enchanteur, comme dans un rêve habité de formes, de fleurs et de couleurs. Et dans ce monde onirique évoluent environ deux mille espèces de poissons, entre les coraux, anémones, gorgones, et autres alcyonaires. …/…

Au fond des mers, les larmes des Dieux

Les perles sont connues depuis l'antiquité, au fil des siècles devenues symbole de pureté, de féminité, d'amour, de vie. En Australie-Occidentale,  toute la côte nord-ouest, de Skark Bay à la Péninsule de Dampier, fut la zone préférée. Dès 1860 les Australiens pêchaient ces huitres étonnantes pour fabriquer des boutons et plein de décorations nacrées. Progressivement, l'Australie devient la première source de nacre au monde. A cette époque seulement une huitre sur mille cachait une perle et seulement une perle sur cent avait de la valeur.

Ce n'est qu'au début du XXe siècle qu'un Japonais, Tokichi Nishikawa, découvre le secret de la culture des perles, un secret exploité ensuite par Mikimoto, et jalousement gardé par les Japonais, jusqu'à la défaite de la seconde guerre mondiale : dans la balance des négociations avec l'Empire vaincu : le secret des perles.

C'est alors qu'un premier Australien, Dean Brown se jette dans l'aventure…/… à suivre

Sydney, un opéra sur la baie

Avec 4 800 000 habitants, Sydney est la plus grande ville du Pacifique sud et le premier port de débarquement des étrangers, qu’ils soient touristes ou nouveaux immigrants. C’est aussi la plus ancienne, puisque c’est à quelques dizaines de kilomètres, à Botany Bay, que débarqua en 1788 la première flotte de forçats. Rapidement, ils migraient vers cette baie bien abritée, baptisée tout d’abord Port Jackson, puis Sydney Cove, du nom du ministre britannique qui avait organisé les premiers convois forcés. Coupée en deux par le fleuve Paramatta, la partie nord de la ville est reliée au quartier des affaires par un grand pont métallique construit en 1932. Aussi laid qu’une tour Eiffel avant la notoriété, ce « grand cintre », comme l’appellent les Sydneysiders n’en demeure pas moins pratique et même symbolique, au point que, chaque année, le spectaculaire feu d’artifice du Nouvel An rayonne toujours à partir du Harbour Bridge.

L’aventure citadine

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Perth, l'aventure du Far West

La quatrième ville australienne se dresse aux antipodes, à 4 144 kilomètres de Sydney,  c'est-à-dire à cinq jours minimum de route. Une fois arrivé à Perth, vous êtes même plus près de Jakarta que de Sydney. Perth est la capitale de l’Australie-Occidentale, WA, comme disent les Australiens (abréviation de Western Australia). C’est le plus grand Etat australien (l’équivalent de cinq fois la France), mais le moins peuplé puisque, sur deux millions cinq cent mille habitants, quatre vingt pour cent habitent Perth ou à côté. Dans l’esprit des Australiens, il y a deux Australie : celle de l’Est et WA, le grand Ouest, éloigné de tous les autres Etats, puisque la grande ville la plus proche est Adélaïde à 2 716 kilomètres. Par exemple, en furetant dans n’importe quel centre commercial de l’Est australien, vous verrez souvent des produits estampillés made in Australia, histoire d’attirer le consommateur vers les produits nationaux, mais une fois en Australie-Occidentale l’étiquette devient made in WA. La fibre régionale prévaut sur la nationale. Ce fort sentiment identitaire avait déjà émergé en 1933, lors d’un référendum. Les deux tiers de la population avaient alors manifesté leur désir de quitter la Fédération australienne. Du côté Est, ces étranges Australiens, plutôt chauvins, sont qualifiés de « sauterelles des sables », tant leur terre est aride, alors que vu de Perth, l’Australie de l’Est est la vieille Australie qui a déjà perdu son dynamisme.…/… à suivre


Le centre-ville de Sydney possède deux ports : Circular Quay et Darling Harbour. Entre les deux, des ferries, bateaux-navettes et bateaux-taxis pour qui veut s’offrir un itinéraire vénitien, au lieu de faire le tour par les grandes avenues. Circular Quay part des anciens docks chargés d’histoire et se termine devant l’Opéra, aux portes du Jardin botanique qui vaut à lui seul une belle balade. La promenade est devenue une cour des miracles où s’alignent les amuseurs, des statues d’albâtre en chair et en os, des musiciens divers et variés, des joueurs de didgeridoo aborigènes. Les touristes se mêlent aux oisifs et croisent les passagers des ferries souvent pressés. Sous vos yeux défilent les bateaux, modeste coquille de noix ou gros paquebot, vieux voilier, jet-taxi, ferry ou bateau à aubes. Circular Quay est le meilleur endroit pour rêver…/… à suivre

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© Photographies, conception  et réalisation Jean Charbonneau. Tous droits réservés pour tous pays.

Depuis 13 ans, Jean Charbonneau et Dong Wei sillonnent tout le continent australien, jusque dans les régions les plus isolées de l’outback. Après plus de 90 000 kilomètres parcourus en 4 x 4, ils vous invitent sur leurs pistes de rêve, pour partager leurs plus belles aventures en pleine nature, souvent loin des sentiers battus.

De l’Opéra de Sydney à la pointe extrême du Kimberley, de la Grande barrière de corail jusqu’au fin fond de la Tasmanie, vous  découvrirez un pays contrasté, aux couleurs parfois exceptionnelles. Vous rencontrerez des gens typés, libres comme l’air du bush et plein d’animaux typiques : kangourous, koalas, échidné ou ornythorinque, et des milliers d’oiseaux, jabirus, cacatoès ou kookaburras, qui font de ce pays un véritable éden.

Au plus profond des terres aborigènes, l’aventure trouve son vrai sens de pistes de rêve, celui des mythes et légendes aborigènes que le voyageur découvre sur des fresques rupestres. Elles constituent l’âme secrète de tout un peuple mal connu que les auteurs ont rencontré, notamment lors de festivals exceptionnels.

Ce livre est une invitation au voyage, depuis les profondeurs de la préhistoire jusqu’à la modernité débridée d’un pays plein de ressources, de pistes de rêves, et d’aventuriers en quête de paradis cachés.

BEAU LIVRE édition brochée

164 pages - format 22 X 29 cm

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